Les ferias en France
Les lachés
Les lachés de taureaux
encierro a Pampelune |
L'encierro
L'encierro
Encierro est un terme espagnol signifiant littéralement « enfermement ». Au sens premier, ce mot désigne le fait d'enfermer les taureaux aux corrales, cours généralement attenantes aux arènes, dans lesquelles ils seront gardés jusqu'au jour de la corrida.
Dans un deuxième sens, il désigne le lot de taureaux destiné à la corrida. « Pour telle corrida, l'encierro est de Victoriano del Río » signifie donc « Pour telle corrida, le lot de taureaux vient de l’élevage de Victoriano del Río ».
Dans certaines villes d'Espagne, les corrales ne sont pas attenants aux arènes, de sorte que les taureaux doivent y être amenés le jour même de la corrida ; ils sont accompagnés par des cabestros, bœufs dressés à cet usage. Dans un troisième sens, l'encierro est donc le trajet effectué par les taureaux, depuis les corrales jusqu'aux arènes. Ceux qui en ont envie en profitent donc pour descendre dans la rue, sur le trajet de l'encierro, et font le parcours devant (ou derrière pour les moins téméraires !) les taureaux. Aujourd'hui, dans ces villes, l'encierro n'est donc plus fait pour des questions de nécessité (les quelques hectomètres qui séparent les corrales des arènes pourraient tout aussi bien être effectués en camion), mais devient un but en soi. Les plus célèbres des encierros sont ceux de Pampelune, lors des fêtes de San Fermín (du 7 au 14 juillet), mais nombre de villages du nord de l'Espagne en ont d'aussi spectaculaires et moins médiatisés.
Dans les villes et villages des Bouches-du-Rhône, du Gard et de l'Hérault, les encierros sont en fait des lâchers de taureaux de Camargue dans une rue fermée à ses deux extrémités par des charrettes et des barrières, ou sur une place publique dont les accès sont fermés de la même manière.
L’abrivado
Mot provençal signifiant « arrivée ». Autrefois les taureaux qui participaient aux courses camarguaises faisaient le trajet à pieds, accompagnés par les gardians. Dans les traversées de villages, les jeunes du pays tentaient de les faire échapper pour ensuite s'amuser avec. Afin de limiter les risques de voir leurs taureaux leur échapper, les gardians leur faisaient donc traverser le village au galop, à la vitesse la plus élevée possible.
Aujourd'hui, les abrivado sont organisées spécialement. Les rues sont barrées par des barrières de grande hauteur afin d'empêcher les taureaux de s'échapper en rase campagne, les gardians font semblant d'empêcher les atrapaïre (« attrapeurs » en provençal) de faire échapper le taureau, les atrapaïre rivalisent d'adresse et de témérité. Il est même organisé des concours d’abrivado, plusieurs éleveurs y participant et étant jugés sur le nombre de taureaux qu'ils ramènent au bercail.
La bandido
Mot provençal. La bandido était autrefois le retour des taureaux depuis les arènes après la course, et donnait lieu aux mêmes tentatives par les jeunes du pays de les faire échapper. Aujourd’hui, c'est une forme de lâchers de taureaux analogue à l'encierro. Selon les habitudes locales, tous les lâchers seront appelés encierros, ou tous seront appelés bandido, ou enfin, selon que c'est dans telle rue ou sur telle place, on utilisera l'un ou l'autre terme.